La médecine du travail du CHU est malade !

Le travail c’est la santé… Mais à quoi sert alors la médecine du travail ?

La direction a pris la citation de Pierre Dac au premier degré en réduisant le service de Médecine du travail à peau de chagrin. Il ne compte à ce jour que 2 médecins à temps partiel, le chef de service à mi-temps et un second à 60 %, soit 1,1 équivalent temps plein. Ridicule pour les 7000 (ou presque on ne sait plus trop) employés du CHU de Limoges.

A quand remonte votre dernière visite ? Ce ne sont plus en mois mais en années que les efforts de mémoire sont nécessaires.

Mais que se passe t’il donc dans ce secteur ? La médecine du travail est porteuse du sacro-saint bilan social, véritable représentation de la santé des acteurs que nous sommes pour notre établissement. Il est alors aisé de comprendre la pression qui lui est apposée par nos directeurs pour minimiser le mal être des agents, les blessures physiques et morales.

Les risques psychosociaux ont été balayés d’un revers de main en embauchant une psychologue du travail. Cette volontaire personne absorbe la souffrance des agents et leur apporte la compassion et l’écoute. C’est utile et cela soulage un peu, mais cela ne peut pas arranger des organisations et des conditions de travail inhumaines parce que basées uniquement sur la logique de la rentabilité : toujours plus avec toujours moins, coûte que coûte !

Cette situation est catastrophique pour la santé du personnel. La Médecine du travail est une spécialité reconnue et indispensable. La Direction nous rejette inlassablement qu’elle souhaite embaucher des médecins mais qu’elle n’en trouve pas. Et pourtant ! Les internes de la spécialité se sont succédés dans le service. Mais entre ceux qui au regard des conditions de travail de leurs aînés n’ont pas émis le souhait de rester, et ceux qui ont, un temps, posé leur candidature mais que la direction n’a pas souhaité embaucher…

De plus, notre médecine du travail a également la responsabilité du suivi médical des agents de nombreux établissements périphériques publics de notre département et plus particulièrement ceux des EHPAD. Les Directeurs plus regardant (ou plus humains ?) que les nôtres et soucieux de la santé d’un personnel très exposé physiquement dans le secteur de la gérontologie sont en recherche d’une autre solution pour répondre à leur DEVOIR de médecine du travail. En effet, cette discipline est une obligation légale. Certes elle est peu lucrative mais elle est indispensable.

Nos deux praticiens et leurs équipes laissés à l’abandon ne peuvent parer qu’au plus pressé. Ils sont dans l’impossibilité de pouvoir proposé le moindre suivi médical régulier. La vaccination grippale est en cours et là aussi on ne peut qu’assurer le minimum.
Des infirmières font ce qu’elles peuvent déjà accaparées par des glissements de tâches qui font suite aux départs successifs des médecins du travail.

La situation est gravissime car ce manque de vaccination peut impacter la santé des patients !
La CGT demande une réorganisation urgente du secteur de Médecine du travail. La santé des agents hospitaliers ne peut souffrir d’aucune économie. Ne faisons pas nôtre la chanson d’Henri Salvador, le travail c’est la santé….

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