Vent mauvais…..

La démocratie s’est exprimée. Monsieur Macron est le nouveau Président de la République. La majorité d’une minorité de personnes qui s’est exprimée l’a choisi pour être le maître de notre destinée sur les 5 prochaines années puisque la même minorité lui a donné les clefs de l’assemblée nationale. Nous n’allons pas analyser ici les conditions de son élection en  expliquant l’abstention record ou les reports surprenants (ou pas), le fait est indéniable : c’est lui le patron !! Et là , la CGT s’inquiète.!!!

Il ne faut pas avoir une mémoire d’éléphant pour se souvenir qu’il était la clef de voûte de la politique de François Hollande si décriée tout au long de la campagne. La CGT s’était dressée debout pour s’opposer aux tragédies sociales que sont l’ANI (Accord National   Interprofessionnel)  et la loi dite El Khomri, ministre prête nom d’un   dispositif mis en œuvres  par Emmanuel Macron.

Une démission plus tard, une habile campagne avec des petits jeunes qui   en veulent et des vieux politiques en mode girouette et il se présente   comme l’homme au dessus des partis qui va sauver la France.

Sauf que ses propositions sont soit du réchauffé, soit tout droit sorties du manuel du MEDEF. Pour nous fonctionnaires les premières mesures sont annoncées : nouveau gel du point d’indice, suppression de 120000 postes à minima, « ne nous fixons pas de limites hautes » a aussi déclaré le Premier Ministre. Lorsque l’on sait que l’armée et la police sont en mode Vigipirate, que l’éducation nationale a été annoncée comme non visée, on peut se demander quel nouveau coup de massue va être asséné à la santé en général et aux hôpitaux en particulier.

Dernière annonce, la remise en place du jour de carence pour les arrêts maladie, mesure qui a fait la preuve chiffrée de son inefficacité, mais peu importe puisque demandée par Monsieur Gattaz.

Prochain coup de griffes pour les fonctionnaires que nous sommes et les retraités que nous aspirons à être (mais quand ??), la hausse de la CSG qui va faire baisser nos revenus nets mensuels. Le masque de chevalier blanc commence à se fissurer et il nous faudra immanquablement nous battre pour enrayer les coups bas qui pourraient être mortels pour notre service de santé public.

L’ultralibéralisme voulu par Macron est à l’extrême opposée des propositions de la CGT. Avec les organisations syndicales qui n’auront pas prêté allégeance au nouveau Roi, la CGT défendra, avec vous, nos droits sociaux pour que, contrairement à Verlaine, nous ne pleurions pas face au vent mauvais.

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