Dans le grand marasme économique actuel, dans la recherche perpétuelle d’une activité à moindre coût et alors que l’essorage quantitatif des personnels dévoués aux soins semble trouver ses limites, c’est l’existence même de nos services techniques et logistiques qui est maintenant remise en cause.
Et pourtant…
Dans la grande fourmilière qu’est notre CHU, les bleus, aussi appelés affectueusement les schtroumpfs, font partie intégrante de notre paysage quotidien. Depuis quelques années déjà, on a vu fondre leur nombre, les départs à la retraite n’ayant pas été remplacés. La conséquence de cette politique est la fragilisation des différentes équipes qui sont, alors, dans l’incapacité de prendre
en charge des tâches ou des travaux importants.
La solution apportée est simple : l’externalisation. On confit à des entreprises privées les différentes technicités indispensables à la bonne marche de l’établissement. La raison évoquée est que ces externalisations seraient moins onéreuses que les salaires que verserait le CHU si on maintenait nos équipes en place ! La démonstration faite lors d’un récent CTE est loin d’être convaincante puisque sur des exemples présentés par l’administration, dans la moitié des cas, les services rendus par nos agents étaient moins chers.
De plus, c’est une vision à court terme, car si on vide notre établissement de toutes nos capacités techniques, les entreprises extérieures deviendraient alors incontournables et en position de quasi-monopole et nous feraient payer très chères leurs prestations. L’exemple récent de la situation vécue sur l’AP des hôpitaux de Paris est criant de vérité : après avoir eu recours à l’externalisation à outrance, et au regard des derniers marchés passés, des prestations minimalistes proposées, elle fait marche arrière toute et lance une grande campagne de recrutement pour remonter ses équipes techniques et logistiques.
Nos équipes encore en place ont pour eux leur grande technicité, leur connaissance parfaite du site et de ses installations, leur grande réactivité. Les astreintes permettent des interventions immédiates, 24H/24.
Pour la CGT, les différentes composantes techniques et logistiques,
non seulement ne doivent pas disparaitre, mais doivent être renforcées
afin d’être autonomes et ainsi couvrir l’ensemble des tâches qui leur
étaient historiquement allouées.
La CGT ne lâchera rien ! Non l’hôpital n’est pas blanc, il est blanc et bleu !
