La décision ministérielle est de réduire la masse salariale des établissements de 860 millions d′euros, ce qui équivaut à la suppression de 22 000 emplois, c’est à dire 2 % des effectifs de la Fonction publique hospitalière… Il s’agit d’une poursuite accélérée de la dégradation de la prise en charge de qualité des patient-es, à travers une attaque des droits et des conditions de travail des hospitalier-e-s et de l’emploi. Ces mesures viennent ainsi renforcer les plans d’économies hospitaliers déjà bien engagés, qui mettent à mal le système hospitalier public et les fondements de la Sécurité Sociale, au profit des grands groupes financiers privés. Ceux-là même à qui le gouvernement a offert le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), et plus récemment la loi Macron en utilisant l’article 49.3 pour mieux rémunérer leurs actionnaires et pas leurs salarié- e-s ! Il est impensable de boursicoter sur l’argent de la Sécurité Sociale et sur la santé des usagers et des salarié-e-s.
Alors que les patient-e-s connaissent des difficultés d’accès aux soins en France, le débat sur le projet de la Loi de Santé est occulté depuis plusieurs mois par le mouvement des professionnels de santé libéraux, centrés pour l’essentiel sur le refus du tiers payant généralisé. Les ARS reconnaissent les difficultés de prise en charge médicale et médico-sociale du fait d’une précarité qui augmente. La fermeture d’hôpitaux locaux, de maternités, de services… remettent en question l’accès aux soins. Les grands hôpitaux asphyxiés par l’afflux de patient-e-s ne sont plus en capacité de remplir leurs missions. La réforme territoriale qui s’ajoute à celles de la décentralisation mettent à mal le financement des établissements médico-sociaux.