Ce sont maintenant les magasins qui sont dans l’œil du cyclone !
La société LYRECO, fournisseur retenu dans la cadre d’un marché regroupant tous les CHU de France d’une partie des fournitures de papeterie, se propose d’étendre sa prestation de service.
Pour faire simple, les services, par le biais de leurs secrétariats, passeraient directement leurs commandes sur un catalogue informatisé de produits proposés par Lyréco. Les livraisons se feraient directement dans les services qui auraient, alors, la charge de vérifier et de valider les bons de livraisons.
L’avantage évoqué par notre direction est que chaque service aurait un budget alloué et bloqué en papeterie, à lui de savoir le gérer. Les secrétariats se verront attribuer une fonction de gestionnaires et de magasiniers.
⇒Quelle sera la responsabilité des administratifs en charge de ce budget en cas d’erreurs ou de dérapages ?
⇒Comment traiter les erreurs de livraison ou les détériorations de matériel lors des livraisons ?
⇒Comment faire le lien entre réception et facturation ?
On peut penser, également, que les problématiques comme le packaging, imposant l’achat de gros volumes non nécessaires, ne seront pas sans conséquences sur les budgets alloués aux services.
On observe un glissement des tâches techniques des magasiniers et des tâches administratives des secteurs achats vers les services de soins.
Mais la plus grosse crainte est le devenir même du magasin papèterie. Il fonctionne parfaitement, offrant une réactivité en « mode dépannage » que jamais une grosse société comme Lyréco ne pourra proposer.
Les secrétariats médicaux, déjà en grosse difficulté, se verront donc affublés d’une nouvelle charge de travail.
Le VRAI but n’est pas de faire des économies sur la fonction achat, elles seront minimes dans le meilleur des cas, mais bien de diminuer le nombre de postes dans les secteurs logistiques comme les magasins et de répondre ainsi aux directives de notre ministère de tutelle qui demande une baisse de 2% des effectifs pour 2016 (environ 12O postes au CHU).
La CGT dénonce cette externalisation rampante dont l’objectif est le démantèlement partiel ou complet de nos services logistiques qui, à nos yeux, sont indispensables pour la qualité de notre service public de santé !