Il était annoncé depuis des années, on y est : le CHU de Limoges est en déficit pour l’année 2015, 5,2 millions d’euros au global. Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Notre nouveau DG nous a annoncé « une Politique au rabot ». Tout est dit !
Tous les problèmes d’effectifs, et, ils sont nombreux, que la CGT remonte à la Direction reçoivent la même réponse « vous avez vu le budget ? ».
La tarification à l’activité, ou le travailler plus pour gagner plus, est de la poudre aux yeux
maintenant mise à jour. L’enveloppe définie par l’ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) est une enveloppe fermée. Quelles que soient les activités pratiquées sur l’ensemble des hôpitaux, jamais le budget prévisionnel national annuel ne doit être dépassé. Donc, année après année, les valorisations des différents actes médicaux sont revues à la baisse en milieu d’exercice pour rester dans les clous, Comme ce budget annuel n’est pas augmenté et que les charges progressent constamment, les déficits ne peuvent que s’accentuer. Celui du CHU est d’ores et déjà annoncé à la hausse pour 2016.
Et ce sont donc les personnels qui vont en payer les pots cassés.
Les CLM et CLD peu remplacés ne le seront plus du tout. Les congés annuels d’été, bouffée d’oxygène pour les agents, sont minorés ou, pire, non encore fixés. Les cadres, injustement montrés du doigt, ne peuvent faire qu’avec ce qu’ils ont. Comment faire des plannings, placer des congés, des RTT, des récupérations quand l’effectif n’est pas suffisant ?
Le CHU de Limoges et l’hôpital public dans son ensemble se meurt !! Lorsque qu’on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage !! Nos dirigeants veulent se désengager d’une politique de santé publique de qualité, coûteuse certes, mais indispensable à nos yeux.
Pour la CGT le personnel ne doit pas être condamné à subir des conditions de travail inhumaines et l’établissement à vivre des situations dignes de la cour des miracles. « Les caisses sont vides » nous dit-on. L’affaire du « Panama papers » est la preuve que des solutions existent. Les fortunes amassées sont à l’abri dans les paradis fiscaux pour échapper aux impôts, impôts seuls garants des ressources pouvant être affectées au financement de nos services publics