Vous la vivez, vous la percevez quotidiennement, elle est pesante, usante, je veux parler de l’agressivité, l’agressivité ordinaire !
Notre environnement est, ainsi, fait qu’elle semble être devenue une constante dont on ne peut se défaire. Le boulot en tension est un terrain fertile sur lequel elle se développe de manière exponentielle. Le CHU est donc un vivier pour ce fléau quotidien !
L’agressivité est palpable entre collègues, entre services, entre les différentes strates hiérarchiques.
Certains en jouent, d’autres en abusent. C’est un élément essentiel dans tout management efficient. La direction s’en délecte….
La CGT a, donc, du en tenir compte et adapter son discours aux conditions de travail proposées à tous nos collègues. Le manque d’effectifs, les non remplacements de congés maladie, maternité, les rappels à domicile, les modifications de plannings sont de véritables agressions morales puis physiques.
La CGT a adapté son dialogue en proportion de cette agressivité récurrente.
Oui, nous ne sommes pas des moutons !
Oui, si l’on attaque le personnel, si on lui manque de respect, on peut mordre à la hauteur de la douleur ressentie par les agents !
La direction nous reproche notre attitude : nous ne changerons rien !
Nous sommes les représentants du personnel, son ressenti est le notre, son discours est le notre !
Oui, le déni des problèmes posés, de la souffrance au travail, les non réponses, la culpabilité, la pression exercée sur les agents sont des facteurs de violence, d’agression que nous vivons au quotidien.
Oui, ce n’est pas toujours facile d’en prendre plein « la gueule », mais la violence de la direction et l’injustice sont le carburant de la CGT.
Notre comportement est toujours à l’image du dialogue social qui nous est proposé :
S’il est audible et constructif nous pourrons travailler en collaboration.
S’il est infecte avec de seules affirmations économiques où l’humain est balayé d’un revers de main, alors là oui la CGT peut tenir des propos très combatifs !