S’il est un corps de métier qui ressent de plein fouet les économies budgétaires avec une diminution des effectifs, c’est bien le corps des adjoints administratifs. Et pourtant ! L’adjoint administratif est la première personne rencontrée par le patient lorsque celui-ci rentre au CHU. Il oriente, régule, réconforte et assure toutes les tâches afférentes à la prise en charge, oui mais voilà, sa fonction n’est pas quantifiable dans la très chère tarification à l’activité.

Aussi, lorsqu’un agent fait valoir ses droits à la retraite ou qu’il quitte l’établissement pour diverses raisons on « oublie » de le remplacer, équilibre budgétaire oblige. Mieux, les adjoints administratifs subissent les suppressions de postes de toute la branche administrative.

Attachés d’administration, AMA, adjoint des cadres toutes ces fonctions tendent, elles-aussi, a être assurées par les adjoints administratifs. Ils en ont les compétences, l’expérience professionnelle, BAC, BAC+2, 3…5.
Mais pas la rémunération !!! Echelle 3 talonnée par le SMIC, pas de WE et jours fériés travaillés pour arrondir les fins de mois. L’adjoint administratif est devenu un travailleur pauvre ! Les évolutions de carrière ? Énormes ! Ils gagnent 2 points d’indice (7,40€ net) tous les 3 ou 4 ans, gommés par l’alignement des cotisations retraite sur les 8 prochaines années.

Par ricochet il leur est confié de nouvelles tâches qui s’ajoutent à leur fonction initiale. Alors oui, un agent qui effectue le job qu’occupait jadis un attaché d’administration qui percevait de 2 à 3 fois son salaire, peut être démotivé et frustré.
Il est urgent que nos dirigeants se penchent sur cette catégorie au bord de la dépression et de l’implosion !